Dimanche 6 septembre
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23:29
Tu te tenais au dessus de moi et je pouvais deviner tes yeux dans le noir. L'expression de ton regard ne mentait pas : envie et désir. Telle une vierge de 16 ans, une seule pensée me
traversait l'esprit à ce moment, ça y est, nous y voilà, nous allons faire l'amour. Avoir tant vécu, tant écrit, tant fantasmé et en être réduite à souhaiter de tout son être qu'enfin tu entres
en moi... la situation avait quelque chose de comique, vraiment.
Quand tu m'as pénétrée, je me suis souvenue de tout ce que représente cet acte, pourquoi on aime tant cela,
pourquoi on écrit, on filme tout ça, pourquoi on ment, on pleure, on tue parfois pour l'avoir encore et encore.
Un peu écourté cette fois-ci, tu as eu l'occasion de m'avoir de nouveau sous ta domination la semaine dernière. Et
ce fut enfin une explosion de bonheur, comme ce que j'avais pu connaitre de meilleur, comme ce que j'avais tant désiré et comme tout cela m'avait manqué. Je peux me revendiquer sans tabous, je
peux m'avouer libérée, intéressée, excitée, obsédée, je peux écrire des articles érotiques à n'en plus finir sur l'envers du décor, je me suis sentie comme révélée de faire l'amour avec quelqu'un
pour qui peut-être j'éprouvais des sentiments. Ce n'était plus seulement du sexe, ce n'était plus du plaisir sans rien derrière, c'était le début d'une histoire et elle commençait
bien.
Aujourd'hui je ne sais pas. Aujourd'hui j'ai l'impression d'être de nouveau adolescente.
Il semblerait que la clé de mon coeur se trouvait dans un endroit sombre et humide et que tu ais fini par la
trouver. Il a suffit que tu me fasses jouir, encore et encore (et encore!!) pour que mon coeur se débloque, pour que notre histoire me semble sérieuse et importante.
Je n'ai plus eu envie d'aller voir ailleurs, je n'ai plus eu envie de parler à d'autres, non, d'un coup, ce que
nous vivions depuis deux mois me semblait valoir le coup, parce que je m'étais assurée que ton corps parlait au mien et que nous pouvions aussi nous entendre sur ce point.
Résultat des courses, tout ce que j'avais gelé, enterré, mis sous cloche depuis des années semble remonter à la
surface comme le fond d'un étang boueux. Je te confie mes fantasmes, tu joues de cette domination que je semble désirer et surtout, je me sens à ta merci.
J'ai envie de hurler d'en être revenue là, j'ai déjà envie de te détruire ou de te fuir. Tu me laisses de longs
jours sans nouvelles, sous prétexte que tu n'aimes pas tous ces outils modernes et techologiques. Je ronge mon frein en silence, prête à exploser, prête à tout envoyer en l'air alors que les
choses commencent à peine entre nous. Je ne comprends pas ton silence, je n'ai pas envie de t'étouffer, ni de te forcer à faire des choses que tu ne veux pas faire.
J'ai tant vécu seule, je me suis tant blindée, je me suis tant jurée que tout ceci ne recommencerait pas et voilà
où j'en suis ce soir. J'en pleurerai de rage et de colère si je ne m'étais pas promis il y a longtemps de ne plus jamais pleurer pour un homme.
J'ai envie de me frotter à d'autres peaux pour oublier la tienne, j'ai envie de me venger pour ce que tu as su
déclencher, réveiller en moi. Mais je ne suis pas même persuadée de ma propre légitimité à te faire du mal. Car finalement qu'as-tu fait ? Rien, tu n'es pas très présent lorsque nous ne sommes
pas ensemble. Et pourtant je te sens impliqué lorsque nous le sommes.
Il faut que je prenne les choses comme elles sont, sans chercher à les changer ni à te changer. Il faut que je
t'accepte comme tu es, que je te laisse du temps. Mais si tu ne m'aimais pas ? Et si tu ne m'aimais jamais ? Et si moi je me mettais à t'aimer ? Peut-être que je t'aime déjà ? Et si tu me détruis
le coeur, si tu le piétines comme l'ont fait d'autres ? Plus jamais, plus jamais, plus jamais !!!
J'ignore quelle sera l'issue de tout cela mais j'avoue que je n'aurai pas soupçonner que la jouissance pouvait
créer un tel chamboulement.
Que dois-je faire ? Me taire et résoudre ce problème avec moi-même ? Ou t'en parler et prendre le risque de passer
pour une de ces femelles hystériques et te perdre ?
Par Envers du décor
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Publié dans : question autour de ça
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Si je peux me permettre, ne te focalise pas sur lui, je veux dire, meme si le manque est là, garde le comme un bijou autour du coeur, mais continue de vivre ta vie, autonome et indépendante, il n'en reviendra que plus tendre et plus amoureux...
Si tu prends ce recul par rapport au manque, en savourant chaque seconde avec lui, et en continuant ton chemin comme tu l'as toujours fait, ton coeur ne sera pas piétiné, égrattigné peut être j'accorde, mais tu seras fidèle à toi même et tu verras que la vie t'offre plein de belles choses et de bons moments...
Où je suis??? Jamais bien loin de toi... à un battement de mail ma belle... sourire
je t'embrasse tendrement et bon courage à toi... Aies confiance en toi! c'est tout ce qui compte...
Beav'
xxx
Peut être n'est-ce qu'un amant en fait...
Bonne soirée :)
Effectivement, j'ai la mauvaise habitude de vouloir toujours freiner justement, de tout contrôler, de tout étiqueter !
Alors que vivre et laisser vivre est parfois un chemin plus simple!
A bientôt j'espère
A tant se blinder, la peau ne sait plus vivre sereinement nue sans sa carapace. Cet amant mérite, ces rencontres méritent de se mettre à nu ... ce que vous faites.
Ce que vous vivez mal (en bonne Vénusienne), c'est de cloisonner et enfilant de nouveau la carapace, l'armure.
Pendant lui, tout est à fleur de peau, si fort, si doux, si tendre, si torride.
Après lui = absence de lui ... Cet homme est un martien, et classiquement, il s'éloigne et s'enferme dans la cabanne au fond du jardin ... et quand l'élastique est tendu, il revient en force ...
Mais ni lui, ni vous, ne connaissez vos propres modes de fonctionnement. Vous en souffrez ... il l'ignore (peut être).
Oubliez les autres peaux, ce sont des impasses pathétiques que vous avez déjà explorées ... alors que s'ouvre devant vous une toute autre route ...
Parlez lui. Offrez lui cette chance de mieux vous aimer (l'un et l'autre) ... en ouvrant votre coeur comme vous offrez votre corps. Ce n'est pas une joute mais un partage, cette petite chose folle qu'on appelle l'amour
Ed
Avec un peu de retard, laissez moi vous remercier pour vos conseils si justes.
Pendant des années j'ai cru que l'autre était une sorte d'ennemi qu'il fallait cibler, entourer, piéger.
La franchise et l'honnêteté sont parfois bien plus efficace dans le chemin de la connaissance de l'autre sexe !
Merci à vous donc et au plaisir de vous relire peut-être bientôt
je passe te faire un bisou... j'espère que tu vas bien... non je m'inquiète pas! rire!!!
bisous bisous bisous