L'envers du décor
Il y a longtemps que je veux écrire ici, parce que c'est définitivement un exutoire, un anonymat libérateur, une sorte de thérapie, même si je suis
persuadée que chaque blog l'est. Aujourd'hui, pas de cul, je préviens à l'avance, si vous cherchait du juteux et de l'anecdotique, ce ne sera pas pour cette fois-ci. Ce soir je vous parle de la
fonte des neiges.Vous ne vous souvenez pas, pour la bonne raison que ce blog n'était pas encore créé, mais il y a un peu plus d'un an de cela j'ai subit une rupture plutôt douloureuse. Du moins elle aurait du l'être. J'ai tout perdu, du jour au lendemain, sans raisons ni explications, après deux ans de relation. J'ai cru que mon coeur allait éclater sur un coin de trottoir mais étrangement je m'en suis assez vite remise. J'étais persuadée que c'était grâce à ma thérapie que je menais en parallèle mais en réalité j'avais mis mon coeur dans la glace. Comme un membre qu'on vient de trancher, j'ai mis tout ça sous verre, sous clé, gelé dans l'instant afin de ne pas trop souffrir. C'est comme si mon coeur s'était déconnecté pour survivre.
Persuadée d'avoir été une grande fille, j'ai vécu cet hiver de solitude qui a donné lieu à l'ouverture de cet espace afin de ne pas finir rongée par le désir d'expression sans censure. J'ai revu mon ex, j'ai couché avec un homme de 20 ans de plus que moi, j'ai eu une relation avec un mec nul au lit, bref j'ai pas mal vécu quoi, le tout avec un détachement assez exemplaire.
Et puis je ne sais pas pourquoi, la glace a fondu.
Le dernier week end avec mon ex a été terrible, nous nous comportions comme un couple et pourtant nous n'en sommes pas un. Jusqu'à présent je gérais très bien cela, mais là ça a été trop. Et depuis, j'ai récupéré ce putain d'organe à la con qu'on nomme le coeur. Je sens la glace autour qui fond, grâce à des beaux yeux verts, grâce au sourire d'un enfant, grâce à un bruissement de vent dans les feuilles.
Si la semaine dernière a été une énorme explosion de fête et de joie, aujourd'hui ça fait deux jours que je n'arrête pas de pleurer.
Je vous avais parlé de A. longuement en janvier, février et mars je crois. J'ai trouvé sur Internet des photos de lui avec sa copine. Je n'arrête pas de pleurer et de regarder ces photos. Hier soir j'ai même failli rendre mon diner, pliée en deux de douleur... Pour un mec avec qui je ne suis même pas sortie !! Je sais depuis 3 mois qu'il a une copine en plus !
Et non, je pleure, tout le temps, partout, dans la rue, dans le bus. Je ne réponds plus au téléphone. Ce soir je suis dans mon lit toute habillée, je n'ai pas le courage de manger. J'ai envie de rien, je ne peux penser à rien.
Pourtant je ne me sens pas déprimée, je sais vraiment que c'est passager. Quelle connerie d'avoir recommencé à ressentir des choses...
C'est le dégel !
Tarteflute,
Merci beaucoup pour ce long commentaire qui n'en est que plus intéressant. Même s'il est admis par le commun des mortels que la taille ne fait pas tout mais ceci est un autre débat n'est ce pas ?
C'est rassurant de trouver un écho à son histoire chez quelqu'un d'autre !
Je pense qu'aujourd'hui je suis beaucoup plus en cohérence avec moi meme donc plus heureuse !
Coucou !
Bien désolée pour le délai, je manque à tous mes devoirs de blogueuse.
Mais comme tu le sais, nous sommes dans l'envers du décor ! Il y a donc un endroit qui me prend bcp bcp de temps :)
Tite Môme,
En réponse à ton comm de "Trépas". Tu l'as compris bien sûr que " l'excitant et le sensuel et le sexuel et le cul m'intéresse ", mais pas que !!!
D'ailleurs ton post qui m'as le plus touché en fait, c'est contre toute attente : " Dégel "... Surprenant ! Non ?
J'me suis en grande partie retrouvé dans ce texte puissant, sincère et ces mots qui déchirent la blessure qui ne cesse de se cicatriser, se refermer for ever !
Moi, le queutard, avec toutes ces moultes expériences, chapitres de vie, d'amour, de sexe. Moi l'épicurien ( et puis plus rien ) j'me croyais invincible, imperturbable, innébranlable ( quoique, se branler ou se faire branler : hummm. Désolé, c'est mon humour à la con ), plus rien ne pouvait me déstabiliser...Et puis !
Raccourcis : Elle : ( 23 berges en retrait ) " épouse-moi, fais-moi des enfants ". Me : " arrête tes conneries, tu dois trouver un gars plus jeunot ". Et........elle l'a trouvé ! Et c'est tant mieux. J'en crêve encore today...Mes mots : blessure, meurtrissure, tour d'ivoire (histoire d'y voir ) sans porte ni ouverture quelconque... J'ai creusé à mains nues jusqu'au sang, pour aboutir à un soupirail avec vue sur lac et colline, et un soleil voilé. Ce soupirail reste étroit, et je me dois de l'agrandir, l'élargir, pour me retrouver sur une immense terrasse, avec vue sur océans et montagnes culminantes, éclairée d'un soleil au zénith... Je déblaie, jours apès jours, nuits suite aux nuits !!! C'est pour bientôt, il le faut, bordel ...
Donc, mon comm était léger, exact ! Je souhaitais relativiser ton état d'âme, tite girly.
Mais je kiff aussi sur ton apect absolute coquinette, avide de sexe, J'ADORE !
Miss, Toi comprendre ce que moi dire ? !!!!!!!!!!!!!!
J'ose un léger bisou humide et chatouilleux sur le lobe de ton oreille droite.
Le dégel, c'est aussi le carpe diem ... le post précédent sur le sexe brut mennait à l'impasse, impasse mortelle.
Le coeur fait mal. Etre amoureuse fait mal ... mais fait aussi tant de bien. C'est la différence entre vivre et végéter. Là, ces larmes pour cet homme que vous aurez (ou le suivant), c'est des larmes qui sont pleines de sens. Amour, week end, ballades, surprises, Venise, main dans la main, enceinte, l'amour enceinte, bébé ..? C'est le chemin du bonheur, fait de quelques larmes, de tant de caresses et de sourires ... C'est ce qu'il y a de plus beau
Ed
