L'envers du décor

Paradoxalement à mon écrit précédent, je peux ne ressentir aucune peur ni aucune gêne à dévisager les hommes de manière explicite. Cette semaine, j'en aurai mis quelques uns dans mon lit avec grand plaisir. Notamment un en particulier.
C'était un matin où je n'avais pas le courage de jouer les midinettes et les filles fragiles, non, pas de façade trompeuse et manipulatrice qui voudrait faire croire aux hommes que je ne suis qu'une pauvre petite chose. Il n'était pas encore 9 heures que j'avais déjà envie de faire l'amour.
Il se tenait là, debout contre la vitre, à lire je-ne-sais-quoi. Beau gosse, la quarantaine, quelques cheveux blancs et propre sur lui. Un commercial ou un banquier, un qui brasse des chiffres, un important avec un air un rien supérieur, un rien prétentieux. Un qui ne s'accrochera pas avec des sentiments dont je ne saurais quoi faire.
A priori pas d'alliance, c'est déjà ça même si ce critère n'est pas toujours fiable. Je l'ai regardé, droit des les yeux et puis j'ai laissé courir mon regard le long de son corps, m'attardant sur son entrejambe, seul élément de mon intérêt du moment. Il a eu l'air gêné, s'est replongé dans sa lecture non sans me lancer de rapides coups d'oeil. Je n'ai pas détourné le regard, j'ai mordu mes lèvres de manière plus lascive et j'ai continué à apprécier le paysage. Sans discrétion, sans gêne, un matage en bonne et due forme.
Notre métro s'est arrêté et j'ai changé de ligne, le perdant dans la foule et pensant avoir eu mon fantasme du jour sans suite. Il s'est trouvé être dans le wagon de mon métro suivant.
Il m'a regardé, j'ai fait celle qui ne le voyait pas et me suis mise devant lui, en lui tournant le dos. D'autres gens sont entrés et m'ont forcée à me rapprocher de lui, sans que nos corps ne se touchent pour autant. Le wagon s'est fermé et le métro est parti. Tout doucement, il s'est mis à respirer l'odeur de mes cheveux. Je pouvais presque sentir son souffle dans mon cou. Des gens sont descendus mais il ne s'est pas écarté. Puis le wagon s'est de nouveau rempli et cette fois-ci, je me suis rapprochée de lui en toute innocence.
Mes fesses arrivaient à hauteur de son sexe et doucement je les ai collées à sa queue, profitant des mouvements du métro pour faire glisser le tissu de mon pantalon contre le sien. J'ai senti son sexe grandir et se faire plus dur contre moi. Moi même, je sentais mon string se mouiller sous l'action de mes fantasmes...
J'ai entendu son souffle s'accélérer et il s'est reculé un peu, pour ne plus me toucher. Descendant à la prochaine station où la sortie se faisait de l'autre côté que les autres, je me suis retournée pour me mettre dans le sens de la marche et j'ai collé mes seins contre lui, toujours sans lui adresser un regard. Il n'osait plus bouger, je le voyais en coin me lancer des regards. Juste avant de descendre, j'ai plongé mes yeux dans les siens et lui ai sourit, mettant dans ce regard toute l'innocence de mes vingt ans et quelques, comme pour lui dire de ne pas avoir peur, lui, plus âgé et plus mûr, d'une petite jeunette comme moi.
Puis je suis descendue et j'ai continué ma journée, qui avait ma foi, commencé de façon assez plaisante.
Dim 15 mar 2009 9 commentaires
Et moi qui ne prend plus le métro...

Dis donc j'aimerais bien entamer une discussion avec toi à propos du com (et de la réponse ) à ton dernier billet.

Tu as mon mail j'attends que tu ouvres les hostilités ;-)
Je t'embrasse

Mick
Mick - le 16/03/2009 à 09h11
Comme quoi on trouve toujours de quoi s'occuper dans le métro
Envers du décor
Tiens, ça me rappelle un joli souvenir, ton histoire...
Il y a des regards dans les métros qui vous emmènent bien plus loin que le terminus. Et des contacts qui valent bien des caresses.
Eternel - le 16/03/2009 à 20h49
Moi pas... So shame :-S
Envers du décor
Et là tu t'es pas dis que c'était un tordu!!! Tu vois comme quoi tout arrive!! Sourire...
Au fait, je crois que je t'ai jamais dit merci pour le lien... Alors merci ma belle, je suis touchée... Car j'aime toujours autant passer te lire...
PS: Moi qui connais pas la capitale, hate d'y passer un we complet dans deux semaines... je vais pouvoir tester l'attrait fantasmagorique du métro... hihi
Bisous ma belle et prends soin de toi
beaverstef - le 17/03/2009 à 20h04
Alors que c'en était p-e un ! :)
Bienvenue à la capitale en tout cas, meme pour 2 jours !
Envers du décor
Intéressant et très excitant ce que tu vis
dosto - le 17/03/2009 à 21h40
Merci :)
Envers du décor
Oh ! garce !
Le pincement de levres ...  pas un peu trop cliché ?

MetLaur. 
MetLaur - le 18/03/2009 à 18h38
Ah le cliché nous sert bien parfois :)
Envers du décor
Mmmmh l'ambiance se réchauffe doucement par ici, ça sent le printemps.
victor - le 19/03/2009 à 19h27
C'est ça.. je suis à deux doigts de chanter "y'a de la joie" !
Envers du décor
Hummm pas mal le coup du métro! A méditer pour ma prochaine venue à Paris.
Adèle H - le 20/03/2009 à 08h31
Ah, chère Adèle, il faut que tu y penses sérieusement :)
Envers du décor
Adoré ! Succulent récit et avec du style SVP ...Séduit par ce 1er coup d'oeil chez la Miss et son décor d'envie.
together now - le 04/04/2009 à 16h30
Bienvenur Together donc...
Ravie que l'envers du décor te plaise
Envers du décor

wouaouh!! quelle histoire! je n'ai pas lu tes mots, je les ai bu!!

Ca correspond d'une certaine manière à un fantasme que j'ai!

Et tu racontes vraiment bien!!

lilith - le 26/08/2009 à 22h39
Bonjour à toi Lilith,

Effectivement, j'ai beaucoup aimé vivre ce moment quoi qu'un peu étrange.
Peux-tu nous parler de ton fantasme ?
J'aime alimenter mon imaginaire...

Je t'embrasse et à bientôt ici je l'espère !
Envers du décor